Une exposition intéressante à la fondation Louis Vuitton. Le peintre allemand Gerhard Richter. Ici un des panneaux de l'oeuvre Birkenau, 2014.
Défi pour les 3e!
"L'utilitarisme outré est l'antichambre de l'ennui" (Henri Pena-Ruiz, philosophe). C'est pourquoi ici certaines choses ne "servent" à rien... Blog de M. Duval, clg Rabelais, Meudon
Une exposition intéressante à la fondation Louis Vuitton. Le peintre allemand Gerhard Richter. Ici un des panneaux de l'oeuvre Birkenau, 2014.
Défi pour les 3e!
Bientôt la commémoration du 11 novembre.
Les monuments aux morts sont révélateurs de l'esprit du pays et de la saignée que connaît la France lors de la guerre de 1914/18. Le site suivant les recense par thème et vous permet d'accéder aux plus significatifs. Par ICI!
Pour une approche plus géographique et par auteurs, un autre site : Par ICI!
De très nombreuses oeuvres de tous genres ont été consacrées au premier conflit mondial. Voici une très modeste sélection dans un océan de publications!
Quelques chansons sur 14/18.
Il faut distinguer les chansons "sur" (qui parlent de la guerre d'un point de vue extérieur) et les chansons de 14/18 (qui sont écrites pendant le conflit par les acteurs...)
Sur 14/18 : D'abord Brassens né en 1921... la guerre de 14/18 : antimilitarisme plein d'ironie.
Livres
Lettres de Poilus, Biblio, 1998. Lettres des soldats, poignant.
Gaston Lavy, "Ma Grande guerre", Larousse 2004. Témoignage passionnant, très illustré (aquarelles magnifiques)
E.M Remarque " A l 'ouest rien de nouveau". Roman par un écrivain Allemand qui a fait la guerre.
H. Barbusse, "Le feu". Roman par un écrivain Français qui a fait la guerre.
S. Japrisot, "Un long dimanche de fiançailles", roman contemporain.
Ces trois livres existent en diverses éditions de poche.
Louis Maufrais J'étais médecin dans les tranchées , Robert Laffont 2008. Un livre incroyable : témoignage d'un médecin pendant la guerre de 1914. L'auteur du témoignage a été un des plus exposés au front. Il a fait toutes les grandes batailles de la guerre. Un récit hallucinant illustré de ses propres photos.
Le livre Au-revoir là-haut de Pierre Lemaître (Albin Michel, prix Goncourt 2013 et disponible en poche), est plus difficile mais passionnant. Il a donné lieu à un film de A. Dupontel : Un grand blessé de la face (une "gueule cassée") monte une arnaque aux monuments aux morts! Cynisme garanti.
Films
Les sentiers de la gloire, de Stanley Kubrick. Un officier défend ses hommes accusés de lâcheté devant l'ennemi. Chef d’œuvre longtemps interdit en France.
Un long dimanche de fiançailles, de Jeunet. Illustration du roman de Japrisot.
Joyeux Noël, de C.Carion. A propos des fraternisations de soldats.
La chambre des officiers, de F. Dupeyron : sur les "gueules cassées" à l'issue de la guerre (les dégâts de la guerre)...
BD
Hugo Pratt : La Ballade de la mer salée (série Corto Maltese) : contexte de la guerre sous-marine.
Corto Maltese en Sibérie revient sur le contexte de la guerre civile russe après les révolutions de 1917.
"Putain de guerre!" de Tardi et Verney. 2 volumes avec un récit chronologique année par année, de 1914 à 1919. Agrémenté d'un récit en annexe. A la fois un objet de plaisir pour amateurs de BD d'histoire et un bouquin utile! Chez Casterman.
Tardi : Le Der des Ders, C'était la guerre des tranchées, et la série Adèle Blanc-Sec.
Un document sur le groupe Manouchian et sur le poème Strophes pour se souvenir. https://www.franceculture.fr/histoire/aragon-eluard-hommage-groupe-manouchian-poesie
La chanson écoutée en classe (302) : version de Léo Ferré, auteur de la mise en musique.
Il existe de nombreuses autres versions :
Celle de Feu Chatterton lors de la cérémonie du Panthéon ce 21 février 2024 (écoutée en 304).
Celle de Leny Escudero
Celle de Bernard Lavilliers
Celle d'Isabelle Aubret
Hier, mon collègue Dominique Bernard a été assassiné pour s'être interposé face à un tueur qui cherchait, semble-t-il, un prof d'Histoire-géo (J'emploie ici le conditionnel). Il y a deux ans j'écrivais ceci, à propos de l'assassinat de Samuel Paty.
"Un collègue est mort assassiné d'avoir voulu enseigner. C'était son métier et son devoir : enseigner l'esprit critique à travers un document, la caricature.
La nature même du document invite à la réflexion : « charge d'une façon exagérée » (du verbe italien caricare, venu du latin carricare : charger, lester un char de poids), par extension « en rajouter »
Pour être clair charger la mûle!
On sait, ou l'on doit savoir, quand on voit une caricature, qu'elle est déformation, exagération et non manifestation de vérité. Même si certaines vérités peuvent se glisser sous l'angle de nos réactions. Et notre société l'autorise. Le blasphème n'est blasphème que pour le croyant. L'incroyant, l'autre croyant, ne peut voir de blasphème là où n'est pas son dieu. Il peut Le concevoir et il peut aussi assumer de blasphémer.
L'enseignant se doit d'enseigner. Personnellement je montre ces documents en lien avec la liberté d'expression. Et aussi la liberté de croire de chacun et la respectabilité des croyances. C'est ma manière d'équilibrer les choses : le droit au foulard des parents accompagnateurs (par exemple) et le droit à caricaturer le prophète.
C'est l'enjeu de la laïcité : un triangle simple et fragile, équilatéral:
Premier côté : la liberté de conscience (croyances et incroyance).
Deuxième côté : l'égalité des postures ainsi nées de cette liberté.
Troisième côté : la neutralité nécessaire de l'Etat qui en découle.
Nous continuerons à montrer les caricatures. Nous continuerons à enseigner l'importance du fait religieux dans l'histoire des civilisations. Nous continuerons à rester neutres. Libres; égaux; neutres."
Parce que fonctionnaires d'un état laïc, les enseignants sont devenus des cibles. Doivent-ils se résoudre à ne plus enseigner la laïcité? Doit-on modifier la doctrine de l'Etat laïc? Bien sûr que non. Mais ils ne peuvent être les victimes sacrifiées d'un gouvernement qui agite les manches et hausse la voix mais ne fait rien. Où est l'argent de la lutte contre la radicalisation? Concrètement que fait-on à part des rondes avec des voitures ciglées "Vigipirate" sans aucun effet?
Pour vous mes élèves, je place dans l'ordre chronologique décroissant (du plus récent au plus ancien) mes textes sur l'admirable artiste Jean Louis Murat. Artiste à découvrir absolument à mon avis, et tant mieux si ces textes vous y incitent, et tant pis si non.
25 mai 2023 - Deuil
Jean Louis Murat est mort. La nouvelle terrible est tombée ce matin et depuis nous sommes hagards. Il est mort en étant vivant alors que d'autres vivent en étant morts.
Vivant artiste, vive œuvre, en constante évolution, en permanente exigence, et c'est pourquoi ça fait encore plus mal. Le poète rongeait son os, comme l'artisan remet cent fois, mille fois, le travail sur le métier... Métier de mulot.
Il lui restait tant à écrire et à chanter... Il est difficile d'écrire bien en étant hagard. Mais c'est une certitude que Jean Louis n'avait pas tout dit...
Je lis et relis les réactions, les articles et je m'aperçois que je ne suis pas seul, ce que je savais grâce à Pierrot. Mais tout de même notre tristesse commune ne me réconforte guère.
Souvenirs de concerts, tous toujours différents. Radicaux. Radicalement différents : que c'est bon.
Souvenirs de quelques propos échangés, simples et posés, qui tranchent tant avec l'image du furibard des plateaux qu'il s'était forgé.
Je me noies dans les mélodies et les mots (avec un peu de whisky tout de même) : j'ai un ressenti "Montboudif"... Les larmes aux yeux, la gorge nouée, je m'interroge : demain, paraitra son Best Of, lui qui s'y était toujours opposé, et avait finalement accepté... On peut ne pas croire au hasard et faire semblant de penser avoir tort, ou inversement. Coïncidence ou non, il part sur une énigme, quand tant d'autres vivent avec leurs évidences.
Nous remettrons nos pas dans les siens. "Je marchais dans la montagne en ce joli mois de mai..."
2020 : Baby Love.
Titre ambigu. Amour qui s'en va (surtout), amour qui vient (peut-être). Murat sort un disque. Évènement. Annuel. Quand même...
Écoute la musique de ça : "Aux sources de la Loue/ je ne sais quoi j'attendais / Sans doute le début du monde/ Troubadour rêvassait/ je ne sais quelle mélodie / So long" (Si je m'attendais)
Merde, le mec est un tueur. Première écoute... sceptique. Et puis la musique explose: des guitares partout mais dans les recoins de la rythmique. Stax! Shit!Même quand l'évidence mélodique n'est pas là, l'évidence musicale y est.
Et surtout la qualité de l'intention. En gros, l'histoire est celle d'un mec qui se sauve du désamour par la chanson ce "métier de mulot". Écouter, donc "Montboudif", "ça c'est fait", "si je m'attendais", "La princesse of the cool", "réparer la maison"... ça aurait pu s'appeler Alcools... Je crois. On sent aussi que "Travaux..." a été un travail fondateur. Là des sons, des machines et des idées ressurgissent de cet album de non-chansons qui a tant dérouté : il était porteur de trucs je l'ai déjà écrit. Et c'est bien. Voilà. Ça c'est fait.
16 octobre 2019, centre culturel Georges Pompidou, Vincennes...
Début de la nouvelle tournée de Jean Louis Murat, qui fait suite à celle de l'an passé, celle d'Il Francese, qui a donné lieu à enregistrement "Live" (Innamorato)... Je n'ai pas mon diplôme en muratologie et je ne compile pas les set-lists quotidiennes comme autant d'éléments de preuve à charge ou à décharge. Je suis simple spectateur passionné.
On passe d'abord devant l'éternelle Jocelyne que l'on va saluer. La salle est comble et semble moins glauque que l'entrée déprimante du bâtiment ne le fait préjuger. Chacun y va de son pronostic sur l'humeur de Jean Louis Murat : va-t-il encore bougonner et râler? L'audience sera-t-elle réceptive?
Ma question à moi, c'est : quelle nouveauté sera l'objet du concert? J'avais été frappé au "café de la danse" en décembre 2018 par la justesse musicale de la formation. Le son était porté par la batterie de Stéphane Reynaud, fine et puissante et la basse agile de Fred Jimenez. Murat était essentiellement à la Télécaster et c'était très bon.
Ce mercredi soir 16 octobre on retrouve cette formation. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle sied à merveille à Jean Louis Murat. Ces trois-là jouent ensemble depuis très longtemps, cela se sent et c'est très soudés qu'ils déploient leur musique. C'est un GROUPE et c'est cela qui m'impressionne ce soir. Pour varier ses plaisirs et parce que c'est son bon plaisir que de changer quelque chose, Murat a troqué l'électrique Fender pour une guitare électro acoustique 12 cordes.
Dès le premier morceau, "Kids", on se sent pris par une vraie magie, l'art de transformer et de réorchestrer pour trio des chansons enregistrées dans un environnement bien plus complexe. C'est l'art de Murat de savoir désosser les chansons d'en retenir la substantifique moelle et d'en proposer d'éternels recommencements. On est vite rassuré sur l'ambiance : il est de bonne humeur et le public est prêt à s'embarquer et y trouve du plaisir.
Les trois compères se trouvent facilement : si JLM est leader, c'est sa musique, ce sont ses chansons, il est clair que les deux lascars qui l'accompagnent sont partie prenante du projet : Les lignes de basse sont puissantes et musicales, la batterie est imparable, nette d'une précision diabolique. Nous aurons droit à l'harmonica sur quelques merveilles : l'envoûtant "Je me souviens", le superbe "voyageurs perdus" (Tristan, 2008, dont il joue aussi "Tel est pris" façon rock). Entre-temps "Hold-up" est passé par là, "Cinévox" aussi (seule fausse note dans l'arrangement raté, à mon avis) et ainsi que "Gazoline". Des extraits de Morituri bienvenus : "Tarn et Garonne", "French Lynx" très réussis. "Over and over", et "Agnus dei Babe" de Toboggan.
Un final très décontracté avec des inédits pour s'amuser, les morceaux qui vont rythmer la vie de la tournée, rompre la monotonie des soirs recommencés : avec JLM pas trop de risques, il déteste ça, semble-t-il refaire le truc.... On ressort de là ravis, après des applaudissements chaleureux, et trois musiciens semble-t-il heureux aussi de la tournure des événements.
Et je me repose la question : qu'est-ce qui le tient, si haut, si exigeant? Chut, tais toi ("tais toi tais toi...") donc, écoute. Au fait un nouvel album est annoncé pour février!
Novembre 2017 En quête.
A l'heure de l'énième écoute de Travaux..., me viennent ces quelques lignes inspirées des souvenirs d'un concert de la tournée "Babel".
Au sortir de ce concert parisien de novembre, au New Morning, la question semblait évidente : qu’est-ce qui pousse Murat ? La réponse aussi : ça ! Ce que nous venions de vivre, voir, entendre, sentir : un beau concert unique.
Ce soir-là, dans cette salle dont le mythe n’est plus à redire – mais le choix d’une telle salle n’est pas innocent – ce soir-là donc, hormis quelques méchancetés finalement convenues, sur les statues de commandeurs (Souchon-Voulzy pris comme un seul être, Aznavour, Faithfull, Jagger ou Trenet) Jean Louis Murat, avait donné ce qui le tient : une musique forte, une présence vraie, voire incandescente.
La voix poussée dans ses retranchements, le groupe, d’abord derrière, poussé devant, puis en fusion avec le chanteur, les improvisations : un concert pour amateur de sensations.
Me revenait alors l’incroyable performance de l’année d’avant en duo guitare-batterie : c’est une évidence : pour JLM le concert est un instant à vivre et non une machine à cash, une routine de baloche.
Mais alors pourquoi cette posture à s’en plaindre et à souhaiter la fin du parcours dans ce « métier de merde » ? Qu’est-ce qui pousse Murat ?
Nous souhaitions comprendre et pour cela replonger dans les chansons. Ne pas s’arrêter aux interviews « peep-show » comme il les avait nommées lors du set, mais revenir à l’œuvre car ce n’est pas trop dire que de parler à l’égard de la somme muratienne, d’une œuvre.
Oublier le rigolo de mauvaise humeur, le solitaire auvergnat qui monte à Paris pour y faire un show attendu sur des plateaux TV où les animateurs ne manqueront pas de susciter le scandale de tel ou tel propos, de telle ou telle humeur. Car ainsi marche la machine ; Non, ce qui nous tient c’est la question : qu’est-ce qui pousse Murat vers cette exigence scénique, vers cette prolifique discographie, vers ces chansons-fleuves où l’on se noie, ces forêts de sons où l’on se perd, parfois, avec délices, ou plus perversement avec effroi... ? Il nous fallait dans ces chansons, dans cette jungle de mots, trouver qui était le troubadour, de quel bois il était fait...
Troubadour : C’est le titre d’un album de feu JJ Cale, avec qui Murat possède plus d’une ressemblance. Même solitude affichée, même mépris pour le jeu du spectacle, même amour de la guitare. Mais l’image n’épuise pas le bonhomme…
Le nouvel album Travaux sur la N89 est l’occasion de revenir sur cette quête tant, à l’évidence, il est lui-même au cœur d’un questionnement sur l’art d’écrire (« de la chose infernale comment faire une chanson ? »). Si "Travaux..." nous perd souvent et nous déroute c'est que, comme pour un Neil Young, par exemple, le chemin de Murat n'est pas rectiligne. Et sa sinuosité est passionnante... A suivre…:
2017 : Murat, attention aux travaux!
Donc, le nouveau Murat, attendu comme un événement parce que tout de même les derniers étaient de grandes réussites. (On met au défi quiconque d’aligner en si peu de temps des albums de la qualité de la série : Le cours ordinaire des choses – Grand lièvre – Toboggan – Babel – Morituri… )
L’ambiance un peu délétère dans laquelle était plongée l’annonce de l’absence de tournée après Morituri amplifie le désir des retrouvailles. Le teaser et les premiers bruits sont excitants : On ne sera pas en terrain connu et Murat est en chantier ! C’est fait, objet acheté… Qu’en est-il des travaux ?
OVNI de prime abord. Rien d’entendu nulle part… Et pourtant rapidement apparaît l’évidence… On est bien en terre muratienne. Quelques lignes mélodiques imparables disséminées tout au long de l’album entretiennent l’attention et l’espoir d’une chanson au format traditionnel, qui ne viendra pas… : l’intro de « Dis-le le », celle de « Garçon », « Alamo » sont somptueuses et annoncent des tubes potentiels…. Avec « Le chat », « Quel est le problème Moïse ? », « Travaux sur la N 89 » des sons de tous genres nous rappellent que Murat s’est plus souvent que beaucoup d’autres fréquemment remis en question par la recherche de nouveaux territoires. Et que la chanson peut mêler les formes : en l’occurrence pop, blues électro, chansonnette… « Cordes » est un exemple de voyage à l’intérieur des chansons de leurs multiples ambiances. Idem pour « Dis-le le » absolument envoûtante.
Il y a donc de superbes moments en effet, d’agaçantes et frustrantes ruptures qui conduisent à revenir à ces passages. Métaphore du zapping perpétuel de nos sociétés ? Finalement c’est une forme de boucle qui se construit : et si écouter l’album en mode repeat était la solution ? Dans les paroles certains mots nous rappellent bien l’univers habituel de JLM : « Coltrane », « Travaux sur la N89 » ( et son superbe piano d’intro, si brève l’intro…) ou encore « La vie me va ».
Qui connaît Murat en concert ne sera pas surpris de voir le chamboulement car enfin, il a toujours cassé les codes et envoyé valser la bienséance de concerts formatés se ressemblant au risque de l’effroi du spectateur-auditeur venu entendre les tubes radios : Muragostang en est le meilleur exemple, mais pas l’unique. La tournée en duo guitare batterie, superbe réussite, témoigne, elle aussi, d’une capacité hors norme à tout bouleverser.
Paradoxalement, cet album si peu évident à écouter nous invite à la réécoute et agit par strate. Des lignes de basses, des nappes, des moments aériens, d’autres bien plus terriens, nous ramènent à l’évidence du talent mélodique de l’auteur. Et nous invite à dire « Encore ! » PS : Nouvelle écoute : A l’évidence il y a de vraies chansons majeures : « Dis-le le » (je sais, j’insiste), « Coltrane », « Garçon », "Chanson de Sade" s’inscrivent dans la lignée des grandes chansons de JLM sans aucun problème !
2011 : homme seul perdu de vue
Je ne suis pas dylanologue, muratien, expert es homme chantant. J'ai passé l'âge d'être fan ce que je n'ai d'ailleurs jamais aimé-assumé d'être. T'as déjà fait la queue pour un autographe bâclé de merde? Autant dire que je ne veux pas être pris pour ce que je ne suis pas à l'heure de parler du dernier opus de JLM Bergheaud - pardon, Jean Louis Murat. D'autres seront plus légitimes pour en discourir et analyser la chose : Bayon a chroniqué le disque hier ou avant hier dans Libé, qui est le seul quotidien à faire place à ce disque en deux pages. Si après ces précautions de délégitimation vous lisez ceci c'est que vous l'aurez voulu.
Je ne suis pas muratien ni fan en mode transi, juste auditeur passionné d'un auteur prolixe que j'estime admirable (digne d'être admiré).
Admirable indépendance, faisant fi des modes courants et temps de l'industrie musicale, sort son disque annuel juste parce qu'il écrit des chansons et les enregistre!
Admirable régularité de qualité d'écriture. Oh, certes, il n'évite pas la répétition, parfois, mais la cohérence est à ce prix, de redire la même chose toujours et encore (toujours le même t'aime disait Gainsbourg.)
Admirable musicalité du timbre et de l'intonation, de phrasé...
Bon voilà j'aime bien mais encore?
L'homme seul perdu, qui se retient mais qui aime à se vomir parfois, qui répand sa médiocrité et son exigence tout à la fois, sa peur et son arrogance en même temps, la nature et la culture, le primitif et le policé des moeurs...
Le versificateur capable d'écrire, Verlaine, Baudelaire, Rimbaud et Blondin, les chants passés, les champs et les prés, et Bahamontès.
La chanson semble sans fin parfois, revient d'un album à l'autre par une intonation et un phrasé, qui n'est rien moins que la mise en dehors d'un rythme intérieur : écouter la manière de chanter :"En détail d'une journée / Voilà les derniers moments", rythme que l'on entend dans de multiples albums gage de sincérité plus que d'une marque de fabrique.
S'arrêter au bord d'un chemin, en haut d'une colline, regarder au loin et au près; sentir la rosée sous nos fesses mouiller nos jeans délavés. Et pleurer de joie devant tant de beauté et ce qu'on est capable d'en faire. Boire un verre de rouge, un pinot qui prend le goût de la terre d'où il est né, au soir, une table en bois sous nos coudes élimés. Se taire et rire enfin ou pleurer selon ce que le feu de la veillée et le goût du vin nous aurons dicté.
J'aime que quelqu'un puisse dire :
"Je voudrais me perdre de vue ... dans une absence congénitale ... dans un simple chant de berger";
Dessin de Plantu, 1er mai 2020Il y a une littérature abondante sur les camps. De même la filmographie est de plus en plus fournie. Nombre de témoignages sont disponibles. Ceci n'est donc pas une liste exhaustive mais au contraire une sélection accessible sur la déportation et la persécution des juifs.
Livres :
Le livre évoqué en classe :
Elie et Moshe Garbaz, "Un survivant", Ramsay 2006. Préférez la version non expurgée (pas "jeune public")
Eddy de Wind, "Terminus Auschwitz", J'ai lu, 2021; Témoignage terrible d'un médecin hollandais interné volontaire, déporté avec son épouse.
Ida Grinsoan, Bertrand Poirot-delpech, "J'ai pas pleuré", Robert Laffont, 2002 : témoignage d'une jeune adolescente déportée.
Martin Gray, "Au nom de tous les miens" (rescapé du Ghetto de Varsovie et de Treblinka)
Anne Frank, "Journal" (la vie cachée d'une enfant juive)
Robert Merle " La mort est mon métier" (D'après le témoignage de Rudolf Höss, commandant d'Auschwitz).
Primo Lévi "Si c'est un homme" (le témoignage d'un rescapé)
Films de fiction:
Roberto Benigni "La vie est belle" (attention parabole et fable : ne peut décrire la réalité des camps : il en propose une lecture parabolique).
Steven Spielberg "La liste de Schindler" (un chef d'entreprise nazi sauve sa main d'oeuvre juive)
Roman Polanski "le pianiste" (vivre caché dans le ghetto de Varsovie)
Sylvie Bringas et Orly Yadin "Silence" un dessin animé disponible sur Youtube.
à éviter ou à voir en connaissance de cause...: Roselyne Bosch, "La Rafle" (sur la rafle du vel d'hiv' : l'arrestation des Juifs en France) Erreurs historiques, manichéisme, film "tire larmes".
Films documentaires :
Alain Resnais "Nuit et brouillard"
Frédéric Rossif (vu en classe) "de Nuremberg à Nuremberg"
Claude Lanzmann "Shoah"
Chanson : Jean Ferrat "Nuit et brouillard"
Une citation à conserver en tête : celle de Germaine Tillion, grande résistante, déportée rescapée de Ravensbrück; tirée de son livre Ravensbrück, Points Seuil, 1988, p33. :
"Si j'ai survécu je le dois , d'abord et à coup sûr, au hasard, ensuite à la colère, à la volonté de dévoiler ces crimes et, enfin à une coalition de l'amitié - car j'avais perdu le désir viscéral de vivre."
La BD est une source comme une autre mais il y a des précautions à prendre : ici, bien comprendre que l'auteur a des intentions anticommunistes (il dénonce) mais que sa dénonciation, pour outrancière qu'elle soit, est fondée sur des éléments susceptibles de nous faire comprendre la réalité de l'URSS. La date de réalisation de la BD est importante : 1929/30 : c'est le début du plan quinquennal (1928) et de la collectivisation forcée et totale des terres. Ci-dessous, réplique de la couverture de la réimpression de 1988.
D'autres épisodes de Tintin peuvent aider à la compréhension de l'histoire : Dans Le Lotus Bleu l'invasion de la Chine par le Japon et le rôle (nul) de la SDN (Société des Nations, créée par le traité de Versailles). Les autres aventures ne s'inscrivent guère dans les conflits ou pays réels mais permettent de comprendre des enjeux géopolitiques : le pétrole (Au pays de l'or Noir), l'Amérique du Sud et ses dictateurs (Les Picaros), la recherche scientifique ( conquête spatiale : Objectif Lune et On a marché sur la lune et les enjeux de la recherche : L'étoile mystérieuse, le trésor de Rackham le Rouge); le terrorisme (Coke en stock, Vol 714 pour Sidney...). Liste non exhaustive!
A lire pour le plaisir de toutes façons!
Les styles artistiques de la préhistoire!
Le décès de Paul Veyne à l'âge de 92 ans marque toute personne qui a fait des études d'histoire. Son livre "comment on écrit l'histoire", est un classique qui restera longuement dans les têtes de tout étudiant.
Pas une préparation de cours où ce titre ne résonne en moi pour établir le meilleur récit possible, c'est à dire entouré des précautions nécessaires et avec des choix de questionnement les plus pertinents et les plus explicites.
Paul Veyne était aussi de la génération de ces grands raconteurs de l'Antiquité à la manière de Jean Pierre Vernant. Deux spécialistes de l'Antiquité : un hasard? Pas sûr...
Pourquoi le cerveau cesse-t-il de grossir??? à écouter!
En 1753, le marquis de Marigny, directeur général des Bâtiments du roi, commande à Joseph Vernet une série de grands tableaux représentant « les plus beaux ports du royaume ». Vernet parviendra à en peindre quinze de 1753 à 1765, douze de plus étant prévus à l’origine. Ces tableaux de 2,63 × 1,65 mètres concernent les ports de Marseille, Bandol, Toulon, Antibes, Sète, Bordeaux, Bayonne, La Rochelle, Rochefort, Dieppe.
(En savoir plus : https://www.rivagedeboheme.fr/pages/arts/peinture-18e-siecle/claude-joseph-vernet.html)
La carte d'utilisation des pesticides par commune.... à lier avec la carte des espaces agricoles...
Cliquer pour ouvrir
Les résultats des élections législatives ont donc conduits à une majorité relative. Il y a 577 députés à l'Assemblée. La majorité absolue c'est donc 577/2 +1 = 289. Pour une fois (ce n'est pas très fréquent mais c'est déjà arrivé en 1959 et en 1988) le parti majoritaire n'a pas de majorité absolue. Il va falloir écouter les opposants, négocier des majorités au cas par cas... Ou dissoudre l'Assemblée si cela ne marche pas.
En attendant les députés vont s'unir en "groupes politiques parlementaires" en fonction de leur appartenance. Il faut 15 députés pour composer un groupe politique.
Pour en savoir plus : https://www.assemblee-nationale.fr/
Chacun a son explication à la situation actuelle et loin de moi de vouloir en imposer une. Mais certains problèmes sont tout de même saillants. Une chanson illustre la situation actuelle du point de vue d'une voix qui n'est pas celle d 'un soutien au Président : Gauvain Sers : https://www.youtube.com/watch?v=HB9fvp1yRsI
Cela fait écho à une tradition, la chanson du déserteur. Version originale de Boris Vian :
https://www.youtube.com/watch?v=gjndTXyk3mw
Il l'avait composée pour Mouloudji qui pour contourner la censure en changea le premier vers. Ici : https://www.youtube.com/watch?v=fM8D0H3RiRo
Renaud a repris la tradition : Ici : https://www.youtube.com/watch?v=slxl2FkpDIE
Voilà!
Ci joint la fiche de recensement d'un français juif, réalisée par le préfecture de police de la Seine en octobre 1940. Police française, faut-il le rappeler, sur obligation de la loi du 5 octobre 1940, loi française du statut des Juifs : c'est avant la poignée de main de Montoire...L'efficacité de ce recensement épatera Danneker le conseiller aux affaires juives à Paris.
Il y a une littérature abondante sur les camps. De même la filmographie est de plus en plus fournie. Nombre de témoignages sont disponibles. Ceci n'est donc pas une liste exhaustive mais au contraire une sélection accessible sur la déportation et la persécution des juifs.
Livres :
Le document avec l'extrait lu en classe :
Elie et Moshe Garbaz, "Un survivant", Ramsay 2006.
Eddy de Wind, "Terminus Auschwitz", J'ai lu 2021; Témoignage terrible d'un médecin hollandais déporté.
Ida Grinsoan, Bertrand Poirot-delpech, "J'ai pas pleuré", Robert Laffont, 2002 : témoignage d'une jeune adolescente déportée.
Martin Gray, "Au nom de tous les miens" (rescapé du Ghetto de Varsovie et de Treblinka)
Anne Frank, "Journal" (la vie cachée d'une enfant juive)
Robert Merle " La mort est mon métier" (D'après le témoignage de Rudolf Höss, commandant d'Auschwitz).
Primo Lévi "Si c'est un homme" (le témoignage d'un rescapé)
Films de fiction:
Roberto Benigni "La vie est belle" (attention parabole et fable : ne peut décrire la réalité des camps : il en propose une lecture parabolique).
Steven Spielberg "La liste de Schindler" (un chef d'entreprise nazi sauve sa main d'oeuvre juive)
Roman Polanski "le pianiste" (vivre caché dans le ghetto de Varsovie)
Sylvie Bringas et Orly Yadin "Silence" un dessin animé disponible sur Youtube.
à éviter ou à voir en connaisance de cause...: Roselyne Bosch, "La Rafle" (sur la rafle du vel d'hiv' : l'arrestation des Juifs en France) Erreurs historiques, manichéisme, film "tire larmes".
Films documentaires :
Alain Resnais "Nuit et brouillard"
Frédéric Rossif (vu en classe) "de Nuremberg à Nuremberg"
Claude Lanzmann "Shoah"
Chanson :
Jean Ferrat "Nuit et brouillard"
Une citation à conserver en tête : celle de Germaine Tillion, grande résistante, déportée rescapée de Ravensbrück; tirée de son livre Ravensbrück, Points Seuil, 1988, p33. :
"Si j'ai survécu je le dois , d'abord et à coup sûr, au hasard, ensuite à la colère, à la volonté de dévoiler ces crimes et, enfin à une coalition de l'amitié - car j'avais perdu le désir viscéral de vivre."
A l'appui de ce que je vous affirme régulièrement en classe. Il y a belle lurette que personne n'a dit que la terre était plate. Au Moyen Âge et même avant on sait bien qu'elle est ronde! https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-sciences-du-week-end/au-moyen-age-personne-ne-pensait-que-la-terre-etait-plate_4843161.html